De l’eau, de l’eau, de l’eau

Pour notre dernière sortie de l’année, il était prévu de parcourir le canyon d’Angon dans son intégralité, mais toute la pluie que nous avons eue au printemps fait déborder les canyons. Aussi, après quelques renseignements auprès des collègues qui encadrent régulièrement dans ce canyon, je décide de nous concentrer seulement sur la partie inférieure. Nous nous retrouvons donc le samedi matin à 10h00 au parking pour une révision des techniques de progression canyons (rappel débrayable du haut et du bas, approche des relais, déviations). Puis nous partons pour le canyon.

Arrivé sur place, j’avoue n’avoir jamais vu le passage de la boîte aux lettres dans cet état. On ne voit même pas le trou par lequel on glisse habituellement, c’est devenu un siphon! Quand j’explique au groupe où nous allons passer, leur première réaction est de croire à une blague. Puis, ils réalisent que non… Heureusement, je sais que ça passe, mais je propose tout de même à ceux qui le souhaiteraient de contourner cet obstacle. Tout le monde joue le jeu. On y va.

Après s’être bien fait secouer dans la vasque d’arrivée de la boîte aux lettres, nous enchaînons une petite vasque où il est possible de glisser en toboggan et de sauter. Là aussi, cette vasque habituellement débonnaire présente quelques mouvements d’eau qui obligent à nager fort pour s’extraire du tourbillon.

Après une petite marche, nous arrivons à la première cascade. Le volume d’eau est toujours aussi inhabituel. Malheureusement, il y a un petit risque de coincement dans l’actif, je propose donc de passer hors d’eau. Nina gère le rappel.

Puis nous passons un petit toboggan où habituellement il faut bien amortir à la réception, car la vasque d’arrivée est peu profonde. Aujourd’hui, nous n’avons pas ce souci. Nous arrivons maintenant à la grande cascade de 30 mètres, où nous sommes aussi obligés de passer hors d’eau. Martin gère le rappel pour le groupe.  

Après le passage d’une petite étroiture, nous arrivons à la dernière cascade, que je gère moi-même pour aller plus vite, le froid commence à envahir quelques aventuriers du groupe… Enfin, après un dernier saut et un toboggan, nous arrivons à la fin du canyon que nous avons parcouru en un peu moins de trois heures.

De retour au parking, pendant le pique-nique, nous partageons nos sensations du canyon du jour et notre ressenti sur toutes les sorties de l’année. Tout le monde est enchanté, moi le premier. Cette première saison de l’école d’aventure a été riche en émotions, de moments de partage, et d’apprentissages. Vivement, la prochaine saison.